Nouvelle Touche

Alors voilà, peindre se résume à deux choses; quoi montrer? et comment le montrer ?

Les questions incessantes qui me tournent dans la tête alternent entre choix du sujet et choix des moyens pour l'exprimer. Je me pose constamment la question de savoir si une peinture plait pour ce qu'elle représente (le sujet) ou par la façon dont elle le représente (le style, la touche). En fait la réponse est probablement entre les deux...

Quoi qu'il en soit la (très forte) préoccupation du moment se situe au niveau de l'empreinte laissée sur la toile. Une démarche qui tend à décrire une impression face au sujet plutôt qu'une description détaillée de celui-ci. Regardez la différence de traité avec l'image de la publication précédente, il y a un monde! Celle d'aujourd'hui est beaucoup moins précise et ce n'est pas pour autant qu'elle est moins expressive. C'est même l'inverse. Je remarque donc que plus on décrit les détails, plus on guide le regard. Par contre plus on suggère  et plus on favorise la libre interprétation de la scène par celui qui regarde la toile. J'avais déjà remarqué cela au niveau des croquis, on m'a souvent fait la remarque que l'intérêt se trouvait souvent dans les parties inachevées de mes dessins, ces zones ou le trait esquisse la forme et où la couleur n'est pas présente. Il est même arrivé qu'on me parle longuement des couleurs d'un croquis qui n'avait jamais été qu'en noir et blanc, l'imagination du spectateur avait fait le chemin restant...Tout mon travail se situe donc dans la suggestion, dans la délicate interprétation du réel. Un travail d'impressionniste en quelque sorte.